L’effectif de la profession progresse chaque année d’environ 4 %. Aujourd’hui, 40 % des avocats exercent à Paris, les autres se répartissent entre les 180 barreaux en région, avec une concentration particulièrement forte en Île-de-France, PACA et Rhône-Alpes.

En 10 ans, la profession s’est largement féminisée pour atteindre un quasi-équilibre hommes / femmes. Et elle rajeunit : 53,4 % des avocats en exercice ont moins de 39 ans.

 On compte en moyenne 77 avocats pour 100 000 habitants

En 30 ans, le nombre d’avocats en France a été multiplié par 4,7. On observe de grandes disparités dans leur implantation : à Paris on atteint une proportion de 731 avocats pour 100 000 personnes. Sur le reste du territoire, on constate un déséquilibre Nord / Sud, au profit de ce dernier.

Concernant le nombre d’avocats pour 100 000 habitants, nous ne sommes pas au niveau de nos voisins européens : l’Allemagne compte 100 avocats, le Royaume-Uni et l’Italie 150, l’Espagne 230.

 Chaque année 2 350 avocats prêtent serment après avoir accompli 6 ans d’études

Pour devenir avocat, il faut être titulaire d’au moins une maîtrise en droit (MASTER 1) et réussir l’examen d’entrée dans un CRFPA (Centre régional de formation à la profession d’avocat), cet examen ne pouvant être présenté que trois fois. À l’issue du cycle d’études au CRFPA d’une durée de 18 à 20 mois, le candidat passe un dernier examen, qui lui confère, en cas de succès, le Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).

Titulaire du CAPA, l’on ne devient avocat qu’après avoir prêté serment devant la Cour d’Appel lors d’une audience solennelle pour pouvoir exercer la profession d’avocat. La formule sacramentelle du serment est : « Je jure, comme Avocat, d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité ». Pour avoir le droit d’exercer, les jeunes avocats doivent s’inscrire à l’Ordre du barreau de leur lieu d’exercice. Ces dernières années, 6 nouveaux avocats sur 10 étaient des femmes.

 Différentes formes d’organisation : de l’avocat indépendant aux grands cabinets

Le nombre d’avocats qui travaillent en individuel ne cesse de progresser. Aujourd’hui c’est le premier mode d’exercice, adopté par 38,3  % des avocats. De même, le nombre d’avocats exerçant comme collaborateur dans un cabinet progresse fortement : 20,1 % des avocats ont ce statut. 35,2 % sont associés. Les autres sont salariés.

1 800 avocats, soit 3,8 % de la profession, sont inscrits à la fois dans un barreau français et dans un barreau étranger. 95,4 % d’entre eux sont avocats au barreau de Paris et 56 % des avocats inscrits à l’étranger le sont dans un barreau de l’Union Européenne. Mais ils ne sont pas les seuls à travailler sur des questions internationales : 20 % de la profession est constituée d’avocats d’affaires.

 La déontologie des avocats : une garantie de sécurité pour les clients

Les règles déontologiques de la profession d’avocat sont fixées par la Loi et par plusieurs décrets, ainsi que par le règlement intérieur unifié établi par le Conseil National des Barreaux. Ces textes fixent des principes qui doivent être respectés, sous peine de sanction. L’avocat applique en outre, dans son exercice, les principes d’honneur, de loyauté, de désintéressement, de confraternité, de délicatesse, de modération et de courtoisie. Il fait preuve, à l’égard de ses clients, de compétence, de dévouement, de diligence et de prudence.
Pour en savoir plus, consultez les statistiques de l’observatoire du Conseil National des Barreaux sur www.cnb.avocat.fr.

L’observatoire a pour mission de recenser, collecter et analyser les données statistiques et les données économiques sur la profession d’avocat et le marché du droit. Il analyse les problèmes, propose des stratégies, suscite des réformes, et met au point des outils à la disposition des barreaux et des confrères pour faire évoluer la profession. Au-delà, l’observatoire a vocation à être une véritable cellule de veille et de prospective au service des avocats et du développement de la profession.